mercredi 6 avril 2011

Ma bédéthèque idéale (6) : Années 2000

Années 2000.

La Guerre d'Alan d'Emmanuel Guibert (2000-2008, France).
Emmanuel Guibert est un des dessinateurs les plus talentueux apparus durant ces quinze dernières années. Il dissimule derrière un refus de toute virtuosité (Brune, son premier album, excepté), une sûreté du trait et un art du mouvement exceptionnels. Dans La Guerre d'Alan, il nous livre la biographie d'un ami à lui, tout en retenue et débordant d'humanité. (P.S. de 2012 : Emmanuel Guibert a sorti ensuite L'Enfance d'Alan, toujours sur la base des souvenirs d'Alan Cope, album extraordinaire également.)

L'Épinard de Yukiko de Frédéric Boilet (2001, France).
Frédéric Boilet fut un des précurseurs des bandes dessinées du quotidien (autobiographie, autofiction ou autres). Dans L'Épinard de Yukiko, son trait atteint sa pleine maturité et le récit est très agréable, riche d'une intéressante mise en abîme (c'est l'histoire d'un dessinateur abandonné par son modèle...).

Sainte Famille de Xavier Mussat (2002, France).
Xavier Mussat est complexé et très porté à l'auto-analyse. Il relate ses tourments avec beaucoup de talent. Son trait original, alliant esthétique 'gros nez' et noir et blanc relativement sombre est au service d'une introspection d'une grande profondeur.

Œuvres de Lucas Méthé (depuis 2005, France).
Ça va aller, Mon mignon, laisse-moi te claquer les fesses et L'Apprenti, les trois principaux albums de Lucas Méthé, semblent très différents : deux récits autobiographies et une fiction (plus ou moins) enfantine ; deux bandes dessinées dialoguées sans narratifs et un album avec uniquement des grandes cases et une voix off. Ce qui les rassemble ? Un trait vif, une réflexion exigeante sur l'autobiographie qui permet à cet auteur de renouveler vraiment le genre...

Faire semblant c'est mentir de Dominique Goblet (2007, France).
Des souvenirs épars d'où émerge une certaine mélancolie et une grande poésie, un dessin très esthétique mêlant des techniques variées. Une expérience autobiographique originale à l'heure où fleurissent d'innombrables clones surfant sur la mode de l'autobiographie en bande dessinée.

Asterios Polyp de David Mazzucchelli (2009, États-Unis).
Après des années d'absence, David Mazzuchelli nous est revenu avec un album d'une très grande inventivité formelle.

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